Atelier d'écriture #269 de Bric à Book | Petits pas sur le sable
Chaque semaine, Leiloona du blog Bric à Book organise un atelier d'écriture. Le principe : à partir d'une photo, sélectionnée une semaine à l'avance, proposer un texte au ton et genre de notre choix. De quoi éveiller notre imagination :-)
© Amandine - L'ivresse littéraire
© Vincent Héquet |
Il y a fort longtemps, j’ai vu cette jeune fille laisser ses empreintes sur le sable. Comme des milliers d’autres personnes mais celle-ci me hante encore. Les cheveux ébouriffés par le vent, les yeux émerveillés par cet horizon sans fin. Elle souriait lorsqu’elle regardait la mer et se taisait en observant la terre humide.
Elle a marché un moment puis s’est assise, et a taillé quelques châteaux avec les grains de sable. Elle avait le goût du sel, souvenir de ses baignades d’hier. Elle façonnait méticuleusement cet or tendre dans les mains.
Longtemps elle est restée immobile, attendant que la marée vienne emporter ses vœux et ses aveux.
Et moi petit pêcheur gribouilleur, je suis resté là à la regarder, à dessiner un brouillon de rivage, esquisser un semblant de nuage. Comme pour relier la terre et le ciel.
Et moi petit pêcheur gribouilleur, je suis resté là à la regarder, à dessiner un brouillon de rivage, esquisser un semblant de nuage. Comme pour relier la terre et le ciel.
Sur mon petit carnet j’ai croqué quelques bafouilles, un presque rien pour lui crayonné de nouvelles ailes. Pour que peut-être elle puisse à nouveau s’envoler.
Car cette jeune fille, était une rime, un poème à elle seule qui vous enfle d’envie. Comme un courant d’air, une brume de mer.
Elle était la dune avant d’atteindre la plage, elle était ces milliers de petits pas sur le sable, qui maquillent le rivage.
Elle était le beau, le bien, les cheveux en pagaille. Fouillis gracieux. Elle était deux mots, qu’on voudrait faire siens.
Un jour cette femme foulera de nouveau la plage. Elle regardera la terre et lui sourira. Et d’un œil espiègle jeté à la mer, foulera le rivage, petits pas sur le sable.
Elle marchera sur les nuages et laissera la marée s’évanouir sur ses châteaux de sable.
C'est sublimement poétique. Magnifiquement onirique. J'adore !
RépondreSupprimerMerci ma chère Nath, tes mots me touchent !
Supprimerquelle belle poésie !
RépondreSupprimeravec plein de sourires
Merci pour ta lecture, je trouve cette photographie si poétique que j'ai tenté de l'exploiter ainsi.
SupprimerTrès touchant.bravo
RépondreSupprimerMerci Valérie :)
SupprimerJe suis tout étonnée : j'ai écrit la femme-plage, et tu nous offres la jeune fille de la plage ! La même poésie, la même langueur, le même abandon, la Terre et le Ciel, les cheveux, tout y est, pas de doute, elles sont mère et fille ou bien ta jeune fille deviendra la femme-plage.
RépondreSupprimerJ'adore notre complicité involontaire !
Merci Adèle c'est tout à fait vrai. Et comme j'ai adoré ton texte !
SupprimerLes complicités involontaires sont souvent encore plus jolies :) bon pour la photo de la semaine prochaine ça va être compliqué pour moi haha
Une bien douce poésie qui m'a ravie ! Merci l'Ivresse ! Nady
RépondreSupprimerC'est un rêve éveillé... Joli texte.
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