Le linguiste était presque parfait de David Carkeet : un vrai-faux polar drôlissime [+CONCOURS]

Le linguiste était presque parfait
Lu aux éditions Points - 312 pages

Publié aux Etats-Unis en 1980, Le linguiste était presque parfait arrive en France trente-trois ans plus tard, pour le plus grand plaisir des fans de polars et de fantaisie. Un roman truculent ! Considéré aux USA comme un livre totem auprès des lecteurs, il mérite assurément le même succès en France.


Arrêtons-nous tout d’abord sur la définition de linguiste (et bien oui c’est important). Un linguiste est un scientifique qui étudie le langage et les langues, jusque là c’est plutôt logique mais la linguistique se distingue de l’étude grammaticale. Elle a pour objet l’étude des aspects phonologiques, syntaxiques, lexicaux et sémantiques et se fondent uniquement sur l’observation des faits.
J’espère ne pas vous avoir perdu avec cette explication mais avant d’aller plus loin il fallait planter le décor.

Nous entrons donc dans cet univers intrigant et passionnant en faisant la connaissance de 7 linguistes dont un linguiste principal nommé Jérémy Cook. Tous travaillent à l’institut Wabash sous la houlette de Wach, un type plutôt détestable. Ils ont pour mission d’étudier le langage des bébés et des enfants. 

Mais voilà, tout ne va pas se dérouler comme prévu et l’un de leur camarade, Arthur Stiph va être retrouvé mort, crâne scalpé, dans le bureau de Cook. Problème : Cook se trouvait dans le bâtiment de Wabash le soir du meurtre. La raison : il travaillait tard car la journée il était occupé à répondre aux questions d’un journaliste. Journaliste qui va à son tour disparaître pour être retrouvé mort à coup de machine à écrire quelques jours plus tard dans la rivière située à côté de l’institut. 
Cook devient le coupable idéal, ainsi afin de lever tout soupçon, il va mener l’enquête en parallèle de celle du commissaire Leaf - le stéréotype du flic bourru, qui ne fait pas dans la dentelle - pour élucider ces meurtres. Et quelle meilleure façon de mener l’enquête lorsque l’on est linguiste qu’en analysant chacun des idiomes utilisés et tous les signes non verbaux des six autres linguistes mais également des enfants. Tout est indice potentiel pour tenter de faire la lumière sur cette tragédie qui entache la réputation de l’institut.
Et comme si Cook n’avait pas passé une journée assez pourrie, il entend au détour d’un passage dans le couloir, que Paula, la jolie jeune plante fraîchement arrivée et qui ne le connaît donc pas, le qualifie de « trou-du-cul », qui a donc bien pu lui mettre cette idée en tête ? Cook, très attaché aux regards portés sur lui, va se lancer dans une double enquête. 

Le linguiste était presque parfait

C’est un audacieux pari que l’auteur prend car Le linguiste était presque parfait est clairement le genre de roman que l’on peut adorer ou détester tant l’univers dans lequel le lecteur évolue est atypique.
Pour ma part, il fait partie de la catégorie « j’adore ! ». 

Toute la réussite de ce roman ne réside pas tant dans la résolution de cette/ces enquête(s) tirée(s) par les cheveux mais bien dans l’importance et l’analyse du langage. A travers ces sept hommes aux personnalités bien distinctes, l’auteur met le doigt sur l’usage qu’ils en font, entre contradictions, antipathie ou encore hypocrisie, David Carkeet nous dépeint le triste mais non moins drôlissime (surtout pour des linguistes) monde des adultes, bien loin des babillements innocents (ou pas…) des enfants. Pertinent, il détaille avec finesse la complexité des relations humaines notamment dans le monde du travail, avec ses jalousies, ses rêves de gloire, ses mesquineries … on se reconnaîtra (ou on reconnaîtra des collègues) forcément dans l’une ou l’autre des personnalités mise en scène. 
Bien sûr les personnages sont caricaturaux, même le pauvre Arthur Stiph ne déroge pas à la règle, mais ils sont si hauts en couleurs et déjantés qu’on ne peut que s’y attacher. J’y ai parfois retrouvé des aspects de Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. 
Enfin, les jeux de mots franchement réussis nous décrochent un sourire si ce n’est un franc rire tout au long de cette lecture (soulignons l’excellent travail du traducteur Nicolas Richard). Mais Carkeet ne fait pas dans l’excès, tout est parfaitement dosé et intégré intelligemment. Le linguiste était presque parfait est aussi psychédélique que burlesque et vivifiant, assurément on se régale.

Le linguiste était presque parfait


CONCOURS 

Convaincu(e)s, curieux/ses ? C’est le moment de tenter votre chance pour remporter un exemplaire du Linguiste était presque parfait
Pour se faire, rien de plus simple : 
➤ Laissez un commentaire sur l’article :-)
➤ Chaque partage sur facebook, twitter ou Instagram (via le post de la chronique @livresselitteraire) augmente vos chances de gagner (me préciser les liens en commentaire :))
Vous avez jusqu'au vendredi 17 mars 00h pour participer.
Jeu réservé à la France métropolitaine.

Résultat du concours
La gagnante est "Cartons d'Emma". Félicitations ! J'attends tes coordonnées par e-mail.




Commentaires

  1. bonjour et merci pour ce chouette concours je tente volontiers
    je partage:
    https://twitter.com/tianadeviz/status/840448649075273729
    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=397353463971905&id=100010917639241&pnref=story
    mon mail : tiana.deviz@yahoo.fr
    belle journée!

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  2. Bonjour
    Je participe avec plaisir ! Quelle belle initiative ! Je suis traductrice et votre article à attisé ma curisiosité !
    Merci !
    Marion

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  3. une lorientaise11 mars 2017 à 18:27

    Bonsoir,
    Le titre est génial, c'est un sacré teaser parce que l'on se demande si ce linguiste est un traducteur ou un perfectionniste des langues ?
    Je tente donc avec plaisir et curiosité et je croise les doigts !
    Merci et bon week-end
    domy.peron(at)gmail.com

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    1. Bonsoir, ta participation est bien prise en compte. Bonne chance

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  4. Bonsoir, je participe aussi, merci pour ce concours.
    Ta chronique m'a donné envie de savoir si je vais adorer ou détester.
    Je partage sur instagram.
    Bon week end

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    1. Bonsoir, ta participation est bien prise en compte. Bonne chance et rendez-vous la semaine prochaine pour le résultat :)

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  5. bonjour, je tente ma chance avec grand plaisir.
    je suis fan sur :
    FB : germaine yvette
    merci, belle journée.

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    1. Bonsoir,
      Ta participation est bien prise en compte. Bonne chance

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  6. Bonsoir!
    C'est avec un plaisir non dissimulé que je vais tenter ma chance!
    Je suis fan fb sous le nom : olivia philippe
    sur twitter : @olivia_philippe
    j'ai relayé :
    https://www.facebook.com/olivia.philippe.9/posts/1428150357237108
    et
    https://twitter.com/olivia_philippe/status/841033097219080194
    merci et croisons les doigts!
    minilili13@hotmail.fr

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    1. Bonsoir, ta participation est bien prise en compte. Bonne chance.

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  7. Bonjour je participe avec gran plaisir ça a l'air super bien
    Voici mes partages
    https://twitter.com/noanoa2004/status/841162548158304257
    https://www.facebook.com/maharane2/posts/236523536818250
    merci de ce concours
    belle journée

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  8. J'aime beaucoup ta chronique, tu me donnes très envie de découvrir ce livre ! :)

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  9. Hello et merci beaucoup: il paraît que ce livre est hilarant en effet !
    je tente volontiers ;)

    geraldine@netcourrier.com

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  10. Bonsoir,

    Je lis rarement des polars pourtant à chaque fois j'aime et j'aimerais en découvrir d'autres. Merci pour ce concours et ta chronique qui me donne envie de me plonger dans cet ouvrage, alors je tente ma chance.

    Bonne soirée de lecture !!
    Virginie

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  11. Merci!! Je t'envoies mes coordonnées. Bonne soirée

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