Atelier d'écriture #244 de Bric à Book | Comme une ombre chinoise
Chaque semaine, Leiloona du blog Bric à Book organise un atelier d'écriture. Le principe : à partir d'une photo, sélectionnée une semaine à l'avance, proposer un texte au ton et genre de notre choix. De quoi éveiller notre imagination :-)
©Marion Pluss |
Appelons-la Elsa, comme elle le murmure au creux de l’oreille de ses proies chaque soir. Elsa a 32 ans, elle est responsable marketing dans une boîte où l’innovation et l’initiative est au cœur du développement client. Et ça de l’initiative Elsa n’en manque pas.
Elsa, à la beauté incontestable, aux cheveux noirs tombant sur ses reins, aux yeux profonds, est divorcée. Etre liée à un homme à vie ? Très peu pour elle ! Non Elsa, ce qu'elle aime c’est se sentir désirée par tous les hommes qui croisent sa route. C’est sa liberté, son choix.
Alors chaque soir, sa double vie démarre à 20h pile dans ce bar branché du Marais. Elle y commande son premier Cosmopolitan et attend, attend patiemment qu’un homme pousse la porte pour jeter son dévolu dessus. Elsa, n’a pas de préférence, pas de critère particulier. Qu’ils soient grands, petits, chevelus ou chauves, qu’importe tant qu’ils lui font oublier sa douleur profonde durant quelques minutes, une nuit tout au plus. La sensualité sur son 31, elle observe, analyse puis passe à l’attaque. Personne ne lui résiste, et si elle tombe sur un homme un peu trop rangé, elle le prend comme un défi et redouble d’effort pour un peu d’ivresse charnelle.
Elsa, comme une ombre chinoise, le cœur avorté de tous sentiments, qui danse, qui danse et enivre ses proies de son parfum et de ses courbes. Chaque soir, Elsa devient une « chose ». Dès qu’un homme se fait trop bavard, Elsa prend le large pour un autre qui ne communiquera avec qu’elle que par le regard et le toucher. Seuls les sens la nourrissent et la remplissent. Son passe-temps favoris ? Elsa vous répondra « courir après la chair » en riant aux éclats. Tout est bon pour masquer la douleur et les cicatrices de son âme et son corps.
Un portrait étonnant à forte sensualité. C'est beau ! Bien aimé le clin à la courbe des yeux d'Elsa!
RépondreSupprimerMerci Sabine. Je n'étais pourtant pas très convaincue par ce texte. Ravie de voir qu'il plaît malgré tout :)
SupprimerTon texte me plaît et me parle. Très bonne description de cette femme qui donne l'impression d'être libre alors qu'elle est sa propre esclave.
RépondreSupprimerJ'aime la référence à Eluard.
Bravo miss.
Il me parlait aussi dans un sens...
SupprimerJ'avoue qu'en voyant cette photo j'ai repensé au roman de Leïla Slimani, les douleurs et blessures en plus.
Quant à la référence, pour être tout à fait franche, elle n'était de base pas préméditée haha.
Merci ma belle. Bises et bonne semaine
Il est un peu illusoire de croire qu'en étant désirée pour ce qu'on affiche, on sera aimée pour qui l'on est, parce qu'au fond, c'est sans doute là l'objectif d'Elsa, mais peut-être ne croit-elle pas le mériter.
RépondreSupprimerNon Pierre ce qu'Elsa cherche c'est simplement oublier ses douleurs en satisfaisant son besoin sexuel. Elle ne cherche pas à être aimée enfin ce n'était pas là mon idée.
Supprimerun texte plein de sensualité mais avec une certaine gravité pour Elsa qui semble vraiment souffrir de ses douleurs de l'âme et du corps. Le sexe pour tout oublier, le temps d'un instant ? Elle semble pour l'instant y trouver son compte... pourvu que ça dure.... Superbe idée de texte ! bravo ! Nady
RépondreSupprimerJ'irai même jusqu'à dire le sexe comme une drogue pour tenter d'oublier.
SupprimerMerci pour ta lecture Nady. A demain pour la découverte de Paris.