Les promesses - Amanda Sthers
Lorsque j’ai vu qu’Amanda Sthers avait sorti son nouveau roman, je n’ai pas pu résister, j’avais déjà pourtant bien craqué niveau littérature mais ce fut plus fort que moi ! :$ Ayant adoré Les terres Saintes il était évident que ce nouveau roman Les promesses m’attirerait à lui comme un aimant.
4ème de couverture
La vie, en général, n’en finit pas de faire des promesses
qu’elle prend plaisir, ensuite, à ne pas tenir – et telle est bien l’histoire
d’Alexandre, le héros de ce roman.
On lui avait ainsi promis, dès sa naissance, le bonheur,
l’amour, le soleil, l’Italie et toutes les nuances du plaisir, et il en eut sa
part. Mais il s’avisa, à mesure, que chaque promesse accomplie portait
également en elle une part de regret, une zone de mélancolie où le destin
murmurait : « le bonheur, ce n’était donc que cela ? »
Dans ce roman qui se déploie entre Paris et l’Argentario,
cette presqu’île bénie de Toscane, on croisera beaucoup de désirs, de folles
sensualités, des jours glorieux, des amantes, des amis fidèles – et, en même
temps, leurs contrepoints douloureux et sombres.
Cette histoire, on l’aura deviné, concerne la plupart des
hommes qui entrent dans l’existence en grands vivants. Qui en jouissent. Et
qui, par négligence, y font d’irrémédiables dégâts.
**Mon avis**
Lorsque j’ai lu la 4ème de couverture, il m’a de
suite intrigué, j’ai eu envie de découvrir ce héros ou plutôt cet anti-héros. J’ai
eu envie de lire un roman écrit par une femme avec un narrateur masculin, envie
de connaître sa vision même romanesque sur l’homme. Un peu comme une curiosité
mal placée, un voyeurisme inconscient.
Alors j’ai lâché mon autre lecture et j’ai ouvert la première
page…
L’écriture est fluide, mais rien d’étonnant lorsqu’on connaît
Amanda Sthers.
On oscille entre passé et présent dans la vie de ce Sandro un
homme et avant cela un enfant qui ne connaîtra pas le manque d’argent mais qui
sera pourtant torturé, indécis, capricieux mais attachant. Une mère française
qui vient d’un milieu peu favorisé qui épousera un homme italien riche et dur,
celui-ci mourra trop tôt laissant Sandro sans repères paternel. Il grandira
auprès d’un grand-père paternel quelque peu « tête à claque »,
tellement sûr de lui, borné et surtout dépravé.
Il fera vivre ses premières expériences sexuels à Sandro à
peine adolescent alors qu’il voulait s’orienter vers une voie religieuse. Voyez
un peu le personnage et pour autant il a quelque chose de touchant.
A travers son métier, dénicheur de livres (le rêve n’est-ce
pas ?) il tentera de s’évader, de chercher des réponses sans perdre de vue
sa recherche ultime « Il Barone rampante », vous comprendrez pourquoi
en le lisant.
On découvrira aussi cette forte amitié entre Sandro, Jacques
et Louis, une amitié à l’épreuve des années. Un petit goût du « cœur des
hommes » à travers eux. Une amitié dont on rêve tous, qu’importe les
épreuves, les opinions, ils sont là, ils sont fidèles les uns aux autres.
Et puis la vie lui fera découvrir les femmes, les vraies.
Pourtant rien n’y fait, indécis, non amoureux, père quelque peu indigne dans la
façon d’évoquer son ressenti envers ses enfants.
Et puis, il y a Laure, cette femme rêvée, attendue. Mais,
dans la vie, la vraie vie, rien ne se passe comme dans nos rêves et ça Amanda
Sthers le retranscrit parfaitement. La lâcheté de l’homme, incapable de prendre
une décision, d’oser (oh allez on peut bien s’essayer à un peu de féminisme, on
est bien assez « coin-coin » le reste du temps :p). Ils se
frôleront sans jamais oser franchir le cap, sans jamais oser tout quitter pour
vivre cet amour pur, ou trop tard …
Amanda Sthers n’a certainement pas la prétention de connaître
les hommes et leur fonctionnement mais j’ai la conviction qu’il y a une part de
réalité et de sincérité dans la description, les émotions de ce personnage, et
que certains hommes pourraient parfaitement s’identifier à lui.
Elle n’a pas sa langue dans sa poche, c’est cru, c’est drôle et c’est vivant !
**Passages favoris**
« D’abord j’ai rencontré Louis en cours de
mathématiques. C’était en quatrième avec Monsieur Suzon, un grand moustachu
affecté d’un haleine terrible, que nous avions de ce fait surnommé "qui ne
dit mot qu’on sent"… »
« On finit toujours par haïr les gens aux endroits où on
s’était mis à les aimer »
Un autre extrait que j’ai beaucoup aimé sur Instagram, pour le lire cliquez ici
**En écoutant et buvant**
One time too many par Phoenix
Inside par Bang Gang
Que reste-t-il de nos amours par Charles Trenet
Fin du livre : Break par Selah Sue
Un clin d’œil lors du passage sur Monsieur Pierre : Le
jardin extraordinaire de Charles Trenet
Le tout en buvant évidemment un Prosecco ou un Moscato d’Asti
© Amandine
© Amandine
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