Les gens heureux lisent et boivent du café - Agnès Martin-Lugand

Je dois dire que je suis longtemps passée devant en librairie, à le regarder, relire la 4ème de couverture. La couverture m’attirait, le titre également qui je pense donnerai envie à beaucoup de passionnés de lecture. Alors déçue ou non ?


4ème de couverture
" Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. [...] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. "

Diane a perdu brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel.



Le ton est donné, on sait d’avance que l’on va avoir à lire un sujet douloureux : le deuil. C’est peu dire … Dès les premières pages, ma gorge se noue, les larmes coulent sur mes joues. On plonge très facilement dans ce roman teinté de tristesse, de colère, de révolte mais aussi d’espoir. C’est un récit qui, malgré les apparences, déborde de générosité.

L’auteur nous emmène en « voyages » : le premier que je qualifierai de « voyage psychologique » avec soi-même, avec le deuil et ses étapes cruciales pour se reconstruire, l’importance de la famille et des amis lors d’une telle souffrance. Et puis le voyage à l’état pur avec l’Irlande, à travers cet exil on peut ressentir le vent froid, l’odeur de la pluie, de l’herbe, le grand air et les feux de cheminée. On est transporté avec l’héroïne sur ces belles terres, et l’envie nous démange de réserver un billet d’avion pour aller frôler ces grands espaces, ces falaises, ces plages …

Agnès Martin-Lugand a réussi à me transporter entre tristesse et bien-être, entre douleur et apaisement.

Vendu à plus de 300 000 exemplaires, il a été très critiqué, le titre et la 4ème de couverture faite de belles promesses ont visiblement déçus nombre de lecteurs. Ce n’est pas mon cas, ce n’est pas un grand roman mais c’est un beau roman, c’est une belle histoire.

Quelques mois après avoir lu celui-ci je m’apprête à lire la suite et j’espère qu’elle me transportera tout autant car la barre est haute.


**Passage favoris** 
« Hé ! Mes amours… je suis revenue… vous me manquez… C’était bien l’Irlande, mais ça aurait été mieux avec vous deux. Ma Clara, si tu savais… je me suis roulée dans le sable avec un gros chien comme tu n’en as jamais vu, tu aurais pu monter sur son dos et lui faire de gros câlins… Je regrette que tu n’en aies pas eu un comme lui… Maman t’aime… »

En écoutant et buvant :
- Atlas Hands de Benjamin Francis Leftwich
- Death Defying Acts de Angus & Julia Stone
- Broken de Jake Bugg
- Flaws de Vancouver Sleep Clinic
- People help the people de Cherry Ghost
Le tout accompagné d'un verre de Saumur Rouge. Si vous n'aimez pas le vin, un thé au jasmin fera parfaitement l'affaire :)

©Amandine

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